Fort de son succès en terre ontarienne, c’est un tout autre combat que s’apprête à livrer le TMR rugby. En effet le Parco présente un bilan d’une seule défaite, une conquête très solide et des certitudes dans son jeu viril plein de vice. En face, les 73 points marquées contre Ottawa par le Town ont permis d’engranger le plein de confiance et Yoan Morlot a l’embarras du choix pour aligner l’équipe la plus compétitive possible entre des jeunes prometteurs et des cadres sur le retour.
Sous un temps pluvieux et emmené par son capitaine exemplaire cette année, Norm, le coup d’envoi peut être donné avec une heure de retard suite aux intempéries.
La « ville » prend le match en main et multiplie les séquences en essayant de tenir un maximun le ballon. La mêlée est souveraine et permet de récupérer des pénalités importantes. Paul Coté Lépine concrétise cette domination par 6 points bien mérités.
La première séquence animée du Parco se voit récompenser par un but de pénalité suite à une faute évitable dans un regroupement.
TMR reprend sa marche avant et multiplie de jolis mouvements. Sur une séquence longue, Julien Gérémie déchire plein axe le rideau défensif et se voit plaqué à 5 mètres de la terre promise. La sortie du ballon fut avortée par une faute grossière qui amènera 3 points de plus pour TMR.
Le combat est rude, le terrain est lourd, Parco se reprend et envoie ses 3/4… La « ville » défend mal ses extérieurs et se laisse parfois déborder. Le Parco score sur une énième faute dans un regroupement.
Le roulement des piliers et l’entrée de Hugo Degroote permette de relancer la dynamique de TMR qui scorera avant la mi-temps et qui poussera l’arbitre à sortir temporairement le deuxième ligne blanc suite à des fautes collectives répétées.
La reprise de la deuxième mi-temps voit le Parco en infériorité numérique imposer sa puissance. Beaucoup de fautes côté TMR ne permettent pas de se dégager de l’emprise. Les picks and go semultiplient mais les avants résistent. Au bout de quelques minutes, la maison craque. Suite à un ballon écarté vers les ¾ blancs et aidé par une erreur défensive, le Parco marque le premier essai du match non transformé.
Le score de 12 à 11 fait que le match prendra une tournure tendue et le jeu en sera plus cadenassé. Certaines brèches ne sont pas concrétisées et les deux équipes ne lâchent rien.
Le TMR va se retrouver sur sa mêlée fermée et suite à une bonne séquence va pilonner pour enfoncer le clou là où ça fait mal. Suite à une mêlée à 5 mètres de l’en-but, le pack de TMR va enfoncer le 8 de devant adverse pour offrir à Julien Gérémie un beau cadeau d’anniversaire en aplatissant et permettant à son équipe de souffler.
C’est un soulagement de courte durée car le Parco va franchir en force la ligne d’en-but à la force de ses avants vexés. Le score est alors de 17 à 16.
L’atmosphère est irrespirable, le public de Parco se fait entendre à sa façon et les nombreux supporters de la « ville » encouragent de manière plus positive. Suite à un enchaînement de séquences où TMR tient le ballon, l’arbitre accorde une pénalité importante que Paul Coté Lépine, « Homme du match », convertit.
Derrière la fin du match est insoutenable, le Parco met la pression et le défi physique prend une autre dimension. Notre première ligne ne lâche rien, Oliver règne en touche et Norm apporte sa densité physique, la troisième ligne très mobile est omniprésente, Styles gratte, Dave plaque et Boulette fait avancer son équipe constamment (lorsqu’il ne râle pas). Derrière ce 8 de devant royal, les arrières s’accrochent pour éviter de laisser filer ce match si primordial.
Le coup de sifflet raisonne, score final 20 à 16 pour TMR. Les acteurs peuvent prendre une bière bien méritée. Une mention spéciale à tous les remplaçants, qui ont certains amenaient du jus dans cette partie et les autres permis à certains titulaires du jour de souffler une semaine avant à Ottawa. Tout le groupe est à féliciter mais le travail n’est pas terminé.
Dans deux semaines, un autre combat s’annonce contre Kingston, leader de la division. Nous comptons sur toute la famille de TMR pour ne pas relâcher ses efforts et continuer à persévérer s’il veut se donner les moyens de ses ambitions.
Thanks to JB Dargelos for the write up